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Burkina Faso - Présentation générale
BURKINA FASO : PRESENTATION GENERALE

Superficie: 274 000 km²
Capitale: Ouagadougou
Population: 11,9 millions d'habitants
PIB par habitant: 154 800 F CFA (240 €)

Taux de croissance du PIB en 2004: +4,1%
Prévisions de croissance du PIB en 2005: +4,4%
Inflation en 2004: +0,7% (-1% en Décembre 2004)
(Source: Commission de l'UEMOA, Juin 2005) 

Drapeau du Burkina Faso

Situation et climat

Pays enclavé de l'Afrique de l'Ouest, le Burkina Faso a des frontières communes avec le Mali au nord-ouest, la Côte d'Ivoire au sud-ouest, le Ghana, le Togo et le Bénin au sud, et le Niger à l'est. Le pays couvre une superficie totale de 274 000 km2 dont 33 % (soit 95 650 km2) sont à vocation agricole. Dans l'ensemble, le relief est peu accentué et une bonne partie des sols sont secs et pauvres.

Le climat de type tropical se caractérise par l'alternance d'une longue saison sèche et d'une courte saison des pluies, établie de mai/juin à septembre, avec de très fortes variations interannuelles de la pluviométrie (voir le profil météorologique).

Quatre zones peuvent être identifiées sur la base de critères éco-climatiques :

  • la zone sahélienne au nord, avec une pluviométrie annuelle moyenne inférieure à 500 mm, et 40 à 50 jours de pluie. C'est une zone de parcours et de céréaliculture aléatoire.
  • la zone sahélo-soudanienne au centre-nord, avec une pluviométrie annuelle moyenne comprise entre 500 et 750 mm, et 60 jours de pluie. C'est une zone de parcours et de culture d'arachide en association avec le mil et le sorgho.
  • la zone soudanienne au centre-sud, avec une pluviométrie annuelle entre 750 et 1000 mm, et 70 à 80 jours de pluie. Cette zone présente des vocations comparables à celles de la zone sahélo-soudanienne.
  • la zone soudano-guinéenne au sud-ouest, avec une pluviométrie supérieure à 1000 mm, et plus de 100 jours de pluie. Cette zone est favorable aux cultures pluviales exigeantes telles que le coton, le maïs, le riz, les fruits et les légumes.

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Population

Sa population est estimée aujourd’hui à plus de 12 000 000 d’habitants (dont 23 % d'urbains, 4 % de semi-urbains et 73 % de ruraux).
La densité moyenne de 34,7 habitants/km2 est inégalement répartie, avec un centre du pays très peuplé contrairement au nord et à l'est (voir carte). La pression sur les terres arables est très forte.
La répartition de cette population présente des disparités visibles. En effet, les densités varient selon les provinces, de 11 habitants au kilomètre carré (Gourma,Tapoa, Oudalan) à 122 habitants au kilomètre carré (Kouritenga).
Les zones de forte concentration humaine se trouvent sur le plateau central peuple de mossis qui regroupent plus de 50% de la population.
Les zones faiblement peuplées sont situées au Sud-Ouest, Sud-Est et au Nord-Est.

Burkina_homme

Un glissement de population s’effectue donc des zones densement peuplés (plateau central) vers les zones sous-peuplés.
Cette population est repartie entre une soixantaine d’ethnies. Si on a une certaine homogénéité ethnique sur le plateau central (mossi) ; à l’Ouest par contre on a une véritable mosaïque ethnique (sénoufo-markadioula, lobi, dagara, turka, tussian…). Et c’est tout ceci qui fait le Burkina Faso dit pays des hommes intègres.
. Un taux moyen de croissance annuelle de 2,82 % entre 1990 et 1999, la population a été estimée à 10 319 000 habitants en 1995, et à 10 995 000 habitants en 1999.
Entre 1960 et 1964, la population employée dans l'agriculture a diminué de 90 % à 85 %, tandis que celle employée dans l'industrie a augmenté de 5 % à 10 %. Une partie de la population active travaille de manière temporaire ou permanente dans les pays limitrophes, particulièrement en Côte d'Ivoire.

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Economie

L'économie du pays est caractérisée par le poids important de l'agriculture, dont la contribution au PIB est restée élevée malgré une baisse significative (68,2 % entre 1969 et 1971, 43 % entre 1979 et 1981, et 42,8 % en 1989). Le produit national brut par tête est de 230 US$. Plus de 80 % de la population vit de l'agriculture de subsistance, de l'exportation de l'or, du coton et du bétail. Les sécheresses de 1970-74 et de 1983-84 ont sévèrement affecté l'agriculture. Le développement est également handicapé par la faible fertilité des sols et la surexploitation des terres : 23 % du territoire sont exploitables et 11 % sont effectivement cultivés.

En janvier 1994, le FCFA a été dévalué de moitié par rapport au FF (1 FF = 100 FCFA). Au cours de la période suivant la dévaluation, le taux de croissance du PIB (4 % en 1995, 6 % en 1996 et 5,5 % en 1997) s'est maintenu au-dessus du taux de croissance de la population (2,6 %). L'indice des prix à la consommation est passé de 8,3 % entre 1993-97 à 2,3 % en 1997.

En 1996, les importations totales étaient de 583 millions US$ tandis que les exportations totales étaient de 304 millions US$. En 1994, les importations de produits agricoles étaient de 90 millions US$, tandis que les exportations étaient de 75 millions de US$.

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Agriculture

L'agriculture est la principale source de revenu d'environ 90 % de la population. Elle occupe 90 % des superficies cultivées et est pratiquée sur de petites exploitations de l'ordre de 2 hectares. L'agriculture est de type pluvial, extensif et traditionnel. Les cours d'eau sont peu nombreux, ce qui limite les possibilités d'irrigation : sur les 3,27 millions d'ha cultivés, seuls 15 000 ha sont irrigués.

Les cultures vivrières, céréales principalement, constituent les spéculations les plus importantes et couvrent environ 85 % de la superficie totale à raison de 42,5 % pour le sorgho, 36 % pour le mil, 5,5 % pour le maïs et 1 % pour le riz (voir carte). La production céréalière a été très stable depuis 1991-92, avec une valeur moyenne de 2,4 millions T/an sur la période 1992-1999. Les cultures de rente ne couvrent que 10 % des superficies (6 % d'arachide, 3 % de coton et 1 % de sésame).

En dehors des périodes de sécheresse, le pays est pratiquement autosuffisant sur le plan alimentaire, mais les exportations alimentaires qui représentaient 90 % des exportations totales en 1961-63 ne comptaient plus que pour 10 % en 1987. Les cultures de rente (principalement le coton, mais aussi l'arachide, le sucre, les noix de cajou et l'horticulture) représentent 50 % des exportations totales. Les importations céréalières portent principalement sur le blé, le riz et le maïs, et ont été en moyenne d'environ 160 000 T entre 1996-97 et 1998-99, tandis que les exportations céréalières ont été en moyenne d'environ 20 000 T sur la même période.

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Situation alimentaire

Les disponibilités alimentaires caloriques ont atteint 2121 kcal/pers./jour en 1997 alors qu'elles étaient de 1602 kcal/pers./jour en 1962, soit 32 % d'augmentation. En 1996, les céréales apportaient les trois-quarts des calories (74,5 %) soit une augmentation de 4 % par rapport à 1992. L'apport calorique des légumineuses a accusé une baisse significative, passant de 20,8 % en 1962 à 10,4 % en 1996, pour céder une plus grande place aux huiles et graisses dont la part a plus que doublé (4,8 % des calories en 1996 contre 2 % en 1962). La part des calories protidiques a baissé de 6 % entre 1962 et 1996 (voir la répartition des apports énergétiques). En 1997, la disponibilité protéique était de 62 g/pers./jour.

Le taux d'autosuffisance alimentaire [(prod./consom.)*100] a évolué comme suit depuis 1961 :

1961-63
1971-73
1981-83
1985
1987
Total aliments 100,6 91,0 92,7 99,0 94,6
Céréales 102,1 85,5 91,9 102,4 94,9
Racines et féculents 98,8 98,9 99,4 99,7 99,8
Légumineuses 100,4 100,9 101,6 102,2 101,7
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