OUAGADOUGOU

Capitale du Burkina Faso, Ouagadougou, située au cœur d’une région densément peuplée, n’était encore qu’une grosse bourgade de 10 000 à 15 000 habitants au début de l’époque coloniale. Sa véritable croissance a commencé tardivement, après le transfert, en 1947, des fonctions de capitale assumées jusque-là par Bobo-Dioulasso, et l’achèvement, en 1954, de la voie ferrée reliant Abidjan au Niger. Sa population atteignait, en 1989, 450 000 habitants. La ville rappelle quelque peu Bamako par sa disposition générale. La partie moderne occupe une position centrale : grand commerce, administration, services, villas et immeubles s’ordonnent de part et d’autre d’un grand axe, l’avenue de l’Indépendance, et de ses prolongements. L’abondance des arbres lui donne un aspect assez verdoyant. Elle est encerclée par une série de quartiers traditionnels, lotis avec régularité. Les cases rondes en argile et les maisons rectangulaires s’y côtoient ; de nombreux marchés les animent. À la périphérie sont nés plusieurs quartiers spontanés ; la poussée urbaine s’exerce surtout au nord des trois réservoirs artificiels créés pour l’approvisionnement en eau de la capitale, tandis qu’un nouveau lotissement, Zocona, s’est mis en place au-delà du « bois de Boulogne ».
L’activité industrielle a été longtemps réduite. Elle a fait des progrès mais souffre toujours de l’éloignement de la côte et du faible pouvoir d’achat de la population. Culture du coton et élevage alimentent une usine d’égrenage, un atelier de confection, des abattoirs, une tannerie. S’y ajoutent des fabriques d’allumettes, de peintures, de glaces, des brasseries et des usines de boissons gazeuses, des ateliers mécaniques, une industrie des matières plastiques. L’industrie du bâtiment est également représentée (briqueterie, menuiserie...). L’artisanat traditionnel s’est dénaturé en s’adaptant aux besoins du tourisme.